COMMUNIQUES DE PRESSE

N°035 – INTERPELLATION EN FRANCE DE M. FRANCOIS COMPAORE, CONSEILLER A LA PRESIDENCE ET FRERE DE L’EX PRESIDENT BURKINABE BLAISE COMPAORE : UN SIGNAL FORT CONTRE LES AUTEURS D’ASSASSINAT DES DDH ET JOURNALISTES EN RDCONGO

RDCONGO : LA VSV CONDAMNE LA REPRESSION BRUTALE ET MEURTRIERE DE LA MANIFESTATION DU COLLECTIF D’ACTIONS DE LA SOCIETE CIVILE (CASC) A GOMA, PROVINCE DU NORD-KIVU

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) est vivement choquée et condamne vigoureusement la énième répression policière et militaire violente et meurtrière des manifestants, lundi 30 octobre 2017 à Goma, province du Nord-Kivu, en marge de la journée ville morte et des manifestations organisées par le Collectif d’Actions de la Société Civile (CASC) pour réclamer le départ du  Président Kabila avant fin 2017.

Selon la société civile du Nord-Kivu, le bilan provisoire fait état de plus de cinq (5) personnes tuées et un (1) policier ainsi que plusieurs personnes blessées et des dizaines interpellées.

La VSV relève que les échauffourées survenues entre les forces de l’ordre et les manifestants sont consécutives  à la révolte de ces derniers suite à l’interdiction et à la répression récurrente des manifestations publiques en RDCongo en vue de revendiquer, cette fois-ci, la jouissance de leur droit à la liberté de manifestation publique garanti par la Constitution (article 25 et 26) et les instruments juridiques régionaux et internationaux ( article 11 de la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (CADHP) ; article 20 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (DUDH) et l’article 21 du Pacte International relatif aux Droits Civils et Politiques (PIDCP)).

La VSV dénonce toutes les mesures d’interdictions illégales des manifestations publiques qui contribuent à la fragilisation de la démocratie en RDC. La VSV rappelle aux autorités congolaises que les frustrations engendrées par les interdictions régulières des manifestations publiques risqueraient, si on ne n’y mets pas un terme, d’être toujours à la base des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants pacifiques. Il est donc temps que les autorités congolaises cessent d’instrumentaliser les forces de l’ordre afin de permettre à celles-ci d’accomplir correctement leur mission de protection des personnes et leurs biens.

Eu égard  à ce qui précède, la VSV recommande aux autorités congolaises de :

  • Lever toutes les mesures et autres décisions illégales portant interdiction des manifestations publiques ;
  • Respecter le droit de la population congolaise à l’exercice légitime et légale des manifestations publiques indispensable à la consolidation de la démocratie ;
  • diligenter une enquête indépendante et sanctionner les coupables conformément à la loi ;
  • procéder à la libération immédiate et sans condition de personnes arrêtées ;
  • prendre en charge les blessés et les frais funéraires ;
  • indemniser les victimes pour les préjudices subis.

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