PRESENTATION

La Voix des Sans Voix pour les droits de l’Homme (VSV) est une Organisation Non Gouvernementale dont la mission est la promotion et la défense des droits de l’Homme ainsi que la consolidation de la démocratie en République Démocratique du Congo.

Créée en 1983 par quatre (4) étudiants dont le plus emblématique est Floribert CHEBEYA BAHIZIRE, son ancien Directeur Exécutif assassiné en juin 2010 à l’Inspection Générale de la Police Nationale Congolaise (PNC), la VSV a pour vision une République Démocratique du Congo où la population connait ses droits et peut les renvendiquer librement sans avoir peur d’agir ainsi.

C’est aux risques et périls de ses animateurs, sous un régime politique totalitaire à parti unique assis sur une machine oppressive et répressive soutenu par la systématisation du culte de la personnalité à outrance et fermé hermétiquement à toute velléité ou entreprise relative aux droits de l’homme considérés comme une activité subversive menée par des fils et filles égarés à la solde des puissances étrangères que la VSV a œuvré pendant quelque sept (7) ans en cachette dans des conditions particulièrement difficiles de marginalisation et de manque de soutien presque total.

Les efforts déployés, dans un environnement quotidien peu favorable, si pas hostile, pour travailler en faveur des droits humains ont été couronnés par un prix international décerné à la VSV en 1992 par Reebok Human Rights Programs, Boston, Massachussetts, USA.

Après la répression sanglante de la marche pacifique des chrétiens et croyants (peuple de Dieu) le 16 février 1992 à Kinshasa, Zaïre réclamant la réouverture des travaux de la conférence nationale souveraine, forum populaire chargé de discuter et définir les modalités de la période de transition politique et l’avenir démocratique du pays, la VSV a co-initié la création d’un collectif des ONG zaïroises appelé « Comité Droits de l’Homme, Maintenant ! », regroupant la Ligue Zaïroise des Droits de l’Homme (Lizadho), l’Association Zaïroise de défense des Droits de l’Homme (Azadho), la Voix des Sans-Voix pour les droits de l’homme (VSV), le Comité pour la Démocratie et les Droits de l’homme (CDDH), le groupe Amos, renforcées quelques années après par la Ligue des Electeurs (LE) et les Toges Noires. La présidence de la structure collective a été confiée à la VSV dès la création jusqu’en septembre – octobre 1998. La VSV fait partie de la plate-forme des ONG des droits de l’homme dénommée « Réseau National des ONG congolaises des Droits Humains (RENADHOC) ». Bien que son siège soit établi à Kinshasa, la VSV est également agissante en dehors de Kinshasa en nouant des liens de partenariat avec les ONG en provinces.

Pour ce faire, la VSV réserve une attention particulière aux autres organisations des droits de l’homme en faveur desquelles elle développe des actions de solidarité. Cette attention et solidarité ont conduit à la mise en œuvre d’un « programme d’appui aux autres ONG des droits de l’homme et renforcement des liens de partenariat » qui accorde de facilités de travail (dispatching rapports, publications, lettres, points de presse, secrétariat, communications, contacts utiles…) destinées à contribuer à la promotion de ces ONG  basées en provinces.

Dans le but de concrétiser son souci de contribuer à plus d’efficacité des ONG des droits de l’homme au niveau national, la VSV a organisé en juin 1996 à Kinshasa le premier forum national des ONG des droits de l’homme du Zaïre.

Pour tous ces efforts de travail horizontal en faveur du mouvement associatif au Zaïre (Congo/Kinshasa), la VSV a reçu en mai 1997 un autre prix international des droits de l’homme lui attribué à Washington DC, USA par International Human Rights Law Group.

Avec le déclenchement en septembre 1996 de la guerre de l’Alliance des Forces Démocratiques pour la Libération du Congo (AFDL) qui, par la chute du régime du président Mobutu Sese Seko, a conduit à la prise du pouvoir par l’AFDL le 17 mai 1997, la VSV, entrevoyant les symptômes de l’avènement d’un régime politique non respectueux des droits humains et de menaces et risques de guerre pesant sur le pays, a installé dans les 24 communes de Kinshasa et établissements d’enseignement supérieur et universitaire des comités locaux de surveillance et d’actions dénommés « Comités droits de l’homme à la base/VSV » en vue d’assurer une meilleure prise en charge des questions des droits de l’homme par la population elle-même à la base.

La VSV concentre ses activités quotidiennes sur:  

  • Le monitoring de la situation des droits l’Homme;
  • L’Education et la sensibilisation aux droits de l’Homme et la démocratie;
  • Le renforcement des capacités des ONGDH;
  • La sensibilisation à la paix et la non-violence;
  • La protection des Défenseurs des Droits Humains et activistes pro-démocratie en danger du fait de leur travail;
  • Le plaidoyer aux niveaux national, Régional et International pour l’amélioration de la situation des droits de l’homme en RDCongo,…

Le programme de monitoring sur les violations des droits humains et actions de lobbying auprès des autorités accorde une place importante aux missions d’enquêtes sur terrain, visite des prisons et autres lieux de détention, publication et diffusion d’un bulletin semestriel d’information, des rapports, communiqués de presse, des affiches périodiques sur les détenus d’opinion et politiques et victimes d’arrestations arbitraires et détentions illégales, des autocollants et autres feuillets et dépliants sur les droits de l’homme, des lettres et entrevues de pression en faveur des victimes (réhabilitation socio-professionnelle, libération des détenus, régularisation des dossiers judiciaires…).

Les actions de sensibilisation, d’initiation et d’éducation aux droits de l’homme concernent l’organisation des forums de réflexion, sessions et séminaires de formation à l’attention de différentes couches de la population.

Sur le plan international, la VSV entretient des liens étroits de collaboration avec le réseau international des droits de l’homme, en l’occurrence Amnesty International, Human Rights Watch, l’Observatoire pour la protection des défenseurs des droits de l’homme (programme conjoint de l’Organisation Mondiale Contre la Torture –OMCT- et la Fédération Internationale des Ligues des droits de l’homme -FIDH)…

Au niveau onusien, la VSV coopère avec le système des Nations-Unies, précisément les mécanismes des droits de l’homme (la commission des droits de l’homme ( actuel Conseil des Droits de l’Homme), les rapporteurs spéciaux, les groupes de travail…).
S’agissant de la RDC, la VSV avait apporté en 1994 son concours au rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme et a contribué aux efforts qui ont conduit à l’ouverture effective en décembre 1996 du bureau sur terrain en RDC du Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme.

Actuellement, la VSV est membre du Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme de l’Afrique Central ( REDHAC) où elle occupe depuis novembre 2019, le poste de deuxième Vice-Président. Elle est également membre du Réseau Service Civil Pour la Paix (SCP).

La VSV a le statut d’observateur auprès de la Commission Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples  (CADHP) dont le siège est à Banjul, République de Gambie et à ce titre, elle a droit à la parole lors des sessions ordinaires de la Commission pour exposer sur la sitution des droits humains en RDCongo devant les officiels des Etats Africains, les autres  ONGs africaines et les ONGs internationales.

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