POINT DE PRESSE: NON A LA LEVEE DU MORATOIRE SUR LA PEINE DE MORT EN RDCONGO, OUI AUX SANCTIONS EXEMPLAIRES CONTRE LES AGENTS DES FORCES DE SECURITE ACCUSES DE TRAHISON CONTRE LA RDCONGO
La Voix des Sans Voix pour les droits de l’homme (VSV) salue les efforts que ne cessent de fournir les autorités congolaises en général et le Président de la République en particulier, son Excellence M. Félix Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO pour défendre la souveraineté et l’intégrité du territorial national congolais ainsi que la sécurité de la population dans les territoires occupés par les rebelles du M23 soutenus par le régime du Rwanda.
En effet, les violations massives des droits humains dont les massacres des populations, les viols des femmes, filles, etc., le déplacement massif des populations dont les enfants privés de l’éducation, les femmes enceintes, les vieillards ne peuvent que révolter la conscience de toute l’humanité et de toutes les personnes éprises de paix, de justice et du respect de tous les droits humains. C’est dans ce contexte que certaines manifestations publiques, malheureusement émaillées des violences et de destruction des biens des particuliers notamment des missions diplomatiques et des représentants du système Onusien ont été organisés samedi 10 et lundi 12 février 2024.
Autant la VSV soutient le droit de manifester de tous les congolais, autant elle condamne le recours à la violence lors des manifestations surtout celles devant attirer l’attention des partenaires bi et multilatéraux de la RDCongo sur l’agression en toute impunité du régime de Kigali.
La VSV salue les décisions prises par les autorités congolaises pour mettre fin à cet état de choses et espère que des mesures d’accompagnement seront toujours d’actualité pour garantir des manifestations pacifiques contre l’agression continuelle dont la RDC est victime.
Dans ce contexte difficile que traverse la RDCongo, la VSV a suivi que le Conseil Supérieur de la Défense au cours de sa réunion du 05 février 2024 a demandé au Président de la République, Commandant Suprême des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) « de lever le moratoire sur la peine de mort prononcée ou à prononcer contre les militaires qui se rendront coupables d’actes de trahison pendant ce temps où le pays fait face à son agression par le Rwanda à travers les terroristes de la coalition M23/RDF ».
Tout en comprenant cette décision du Conseil Supérieur de la Défense dans un contexte où les autorités tiennent coûte que coûte à la sécurité et à la stabilité du territoire national congolais, la VSV tient cependant à rappeler aux autorités congolaises que l’application de la peine de mort est un traitement très avilissant, cruel et inhumain qu’aucun défenseur des droits humains ne peut, par principe soutenir.
La VSV demande au Président de la République de ne pas lever le moratoire qui constitue déjà une avancée vers l’abolition de la peine de mort déjà en vigueur dans beaucoup d’Etat du monde au risque de faire un grand pas en arrière en matière de respect des droits humains. Point n’est besoin de rappeler qu’on ne peut pas résoudre un problème des violations des droits humains en perpétrant soi-même d’autres violations des droits humains.
Le droit à la vie, le premier de tous les droits humains est l’un des droits intangibles auxquels on ne peut déroger et il est garanti par la Constitution de la République Démocratique du Congo (Articles 16 et 61), la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples (Article 4), la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (Article 3) et le Pacte International relatif aux droits civils et politiques (Article 6).
Le M23 et ses alliés tuent et n’ont aucun respect du droit à la vie comme tout le monde le sait. Mais l’Etat congolais, un Etat souverain, responsable doit respecter le droit à la vie afin de ne pas tomber dans les pièges dont entre autres celui des règlements des comptes dont certains militaires, policiers et autres agents des services de sécurité pourraient être les auteurs.
En définitive, la VSV soutient plutôt d’autres sanctions exemplaires et sévères conformes aux lois de la République Démocratique du Congo et conformes aux Instruments juridiques internationaux relatifs aux droits de l’Homme. C’est le cas notamment de la condamnation à la prison à vie, au renvoi ou à la radiation des forces de l’ordre et de sécurité de toutes les personnes accusées de trahison.