COMMUNIQUES DE PRESSE

N°038 – LA VSV DIT NON A LA TRAITE ET AU TRAFIC DES ETRES HUMAINS EN LIBYE

La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) est vivement choquée et exprime sa profonde indignation contre « les marchés aux esclaves » instaurés en Libye où, une à deux fois par mois, plusieurs migrants africains sont vendus comme esclaves par des passeurs.

En effet, des migrants africains qui quittent leurs pays à la recherche de meilleures conditions de vie vers l’Europe via la Libye tombent, une fois sans ressources, entre les mains des passeurs qui les vendent aux enchères comme esclaves. Après avoir été vendues, les victimes sont maltraitées et contraintes à faire des travaux forcés et à exercer diverses activités contre leur gré dans des conditions infrahumaines.

La VSV condamne avec la dernière énergie la traite des êtres humains qui ne constitue pas moins des pratiques humiliantes, inhumaines et extrêmement dégradantes portant gravement atteinte au droit à la dignité humaine.

Il convient de rappeler que la traite des êtres humains est un crime contre l’humanité et que sa pratique est prohibée. La Convention des Nations Unies de 2000 contre la criminalité transnationale organisée et le Protocole additionnel contre le trafic illicite des migrants par terre, mer et air, préviennent, répriment et punissent la traite des personnes, en particulier des femmes et enfants.

La VSV saisit cette occasion pour en appeler au sens de responsabilité des gouvernements africains qui doivent œuvrer de manière à garantir de bonnes conditions de vie à leurs populations notamment l’éducation, l’emploi, le salaire décent, le logement, une bonne alimentation, le respect des Droits Humains, la démocratie , la bonne gouvernance… et le développement de leurs Etats respectifs pour mettre fin à l’immigration clandestine de leurs ressortissants vers l’Europe et d’autres continents.

 

Eu égard à ce qui précède, la VSV invite         l’Organisation des Nations Unies et l’Union Africaine de :

 

  • Diligenter une enquête internationale indépendante en vue d’établir les responsabilités afin que les auteurs et commanditaires de la traite de personnes soient démasqués et déférés devant la justice pour qu’ils répondent de leurs actes ;
  • Porter plainte contre la Libye devant la Cour Pénale Internationale (CPI) pour crime contre l’humanité.

 

Fait à Kinshasa, le 22 novembre 2017.

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